samedi, mai 26, 2007

déjà des souvenirs...

Parce qu l'année dernière, c'était la 20 ème édition et qu'on avait mis le paquet? Parce que cette année, il y a des travaux à Châtillon qui font qu'une partie importante du lieu est indisponible (et pas n'importe laquelle: le coeur, le lieu du repas, une superbe salle archi-séculaire que l'on tapisse des photos des festivals précédents, genre Pôle Nord des festivaliers...) et qu'il fallait se rendre au diable pour les repas, cassant le rythme établi: apéro/repas/ librairie/ spectales/lectures/re-apéro..., parce que le programme semblait moins attrayant, parce que certains savaient qu'une partie des "piliers" des auteurs "estampillés" seraient absents? Un peu de tout cela a fait que cette présente édition a semblé molle, "light", en roue libre... Cela s'est ressenti au niveau de la Librairie Théâtrale, du nombre de repas, de la fréquentation du Bar, des spectacles. Cette année, pas une chaise à rajouter...Pour qui connait le jonglage des éditions précédentes!!!

Et puis les mots plus ou moins équivoques au cours des discours officiels, cette impression que ce Festival "dévore" les subventions qui pourraient se répartir ailleurs et autrement, pour d'autres manifestations... ça laisse un sentiment de fin de quelque chose...
De toute façon, il faut dire que ce Festival populaire manque souvent d'une dimension "militante" dans sa programmation. On y aime le théâtre ludique et émotionnel, l'approche des problêmes de la marche du monde effraie un peu.

Samedi soir, scandale, une troupe joue "La demande d'emploi" de Michel Vinaver. Une famille vit le drame du chomage. Personne n'écoute personne, entrelas de monologues qui se perdent dans le vide. Mal mise en scène, avec des acteurs non impliqués dans la réalité de leurs personnages, cette pièce a pris son monde à rebrousse-plaisir. Bien sûr, tous les défauts que j'ai dit, mais qui a vraiment envie d'un théâtre du désespoir et du vide existentiel? Peut-être pas le public de Châtillon et encore moins les "Auteurs Académiques" qui sont l'âme de cette manifestation. Car à Châtillon, il y a une Académie d'auteurs dont on peut se demander parfois ce qu'elle défend quand elle oublie de se moquer d'elle-même... Cette année, il manquait une bonne moitié de ces sommités et, à la rigueur, cela a supprimé des tensions palpables entre elles d'habitude.

Un spectacle a su faire l'unanimité : "Eloge du père qui m'assassina" de et par Luc Girerd.
Luc écrit extrèmement bien, maitrise une mise-en-scène d'horloger et ne vous lâche pas une seconde dans son personnage de garçon fracassé par un père désepérant d'égoïsme et de mépris des autres.
Du grand oeuvre, du théâtre de tripes.
On trouve en librairie la version roman de ce texte et d'autres écrits tout aussi passionnants. Luc Girerd. Si vous croisez, faites-vous plaisir, rentrez dans de l'écrit d'homme .
Cette année, vu la légereté dans la programmation (pas d'ateliers, peu de lectures), j'ai profité d'un vide énorme dans la journée de vendredi pour faire une manifestation "OFF" du Festival. C'était la deuxième fois que cela arrivait, la première ayant été l'oeuvre il y a quelques années de Alain Gras.
Vendredi, donc, rien de prévu avant 17 heures! Je propose donc aux organisateurs une lecture d'un de mes textes. Ca tombe bien, Chantal, une amie avec qui j'ai déjà travaillé, est demandeuse de lectures. 15 heures, donc, salle Lully, on dit "Comme un goût de cendre au réveil". Une vingtaine de personnes, déjà pas mal vu l'improvisation de la chose. Mais quelle écoute ! Et surtout, quelle ouverture pour cette écriture visionnaire!
Un groupe de jeunes étudiants qui ont écrit, une première cette année, une critique sur chaque spectacle, ont beaucoup apprécié ce conte poétique et ont écrit un article enthousiate. Quel bonheur pour un auteur-vermisseau!
Cette année, j'ai passé plus de temps auprès de mon présentoir de livres. En l'amicale compagnie des animatrices de la Librairie, hélas moins fréquentée. Françoise, Hélène, Marie-Paule, Claudy, toujours gentilles et attentives.
Un "petit" Festival, en somme, avec un gros nuage gris sur la tête, ce sera ce qui me restera de ces quatre jours remplis cependant de beaux moments et qui m'ont permis de tisser de nouveaux liens.
A l'année prochaine, j'espère vivement !










Salle Gérard Maré
" Une heure et demie de retard" / G Sibleyras/ Terre de Scène / Espace Bel Air

votre serviteur et Chantal Primet/ "Comme un goût de cendre au réveil"/ lecture/ Salle Lully


"Duo pour deux" / Guy Foissy / Théâtre de l'escarpin / Salle G Marin


"L'Hôtel des deux mondes" / Eric Emmanuel Schmit / Théâtre du Torrent/ Espace Bel Air


Séance rituelle de l'Académie des Auteurs. Ils sont venus, ils sont pas tous là... Foissy, Allègre, Doutreligne, Broussouloux, Poudeyroux, Larriaga, Haïm.



Emile, photographe omniprésent sur le Festival, un "oeil", un vrai talent, auteur d'un "fond théâtral" de 30 000 pièces : "Mascarille". Trouvable sur Internet.



Les jeunes étudiants en Théâtre qui ont suivi et commenté par écrit tous les spectacles. Une belle et présence et de riches commentaires.

Beaucoup de repères manquaient cette année, pas le traditionnel "Pot" offert par la Municipalité. Mais les discours ont fait surgir certains nuages quant à l'avenir... A suivre...


Le Bar, lui aussi victime des chamboullements. On n'a pas eu à y jouer des coudes, c'est dire!


l'équipe "Librairie". Les quatre Mousquetaires de la vente de livres de théâtre avec un sourire grand comme ça et des panières de bonbons qui vous font des clins d'oeil... Merci, mesdames!



des centaines de titres, du théâtre pour toute l'année.



Pour la 4 ème fois, le présentoir à roulettes du "bricoleur de textes" est accueilli amicalement à Châtillon. Sous les auspices de Marie-Paule et Chantal.



C'était pas dans la salle habituelle mais la qualité des repas n'a pas changé. C'est ça aussi, le Festival!
Chantal, Henri (Pdt Régional FNCTA) Alain (chef de fourmis organisatrices) Christianne...



Chantal et Guy, une dévotion au Festival. Elle aux lectures, lui, à la technique. Toujours de bonne humeur et ouverts.














1 commentaire:

Anonyme a dit…

J' aime cette image de ton magasin ambulant qui te suit envers et contre tout ;-)